Il existe de nombreuses alternatives écologiques aux voitures, on appelle cela la « mobilité verte » ou « mobilité douce ». Mais ces solutions sont-elles vraiment durables ?
De plus en plus de sociétés développent des produits tels que des trottinettes électriques, des vélos électriques, des bus autonome, des voitures de location… Bien que l’exploration de ces nouvelles options soit une bonne chose, elle ne suffit pas à résoudre les problèmes tels que les mauvaises infrastructures ou l’accessibilité. Elle ne suffit pas non plus à stopper le réchauffement climatique, même si les trottinettes électriques sont bien plus écologiques que les voitures.
Comment limiter son impact lié aux transports
Julien VIdal l’auteur du livre « Ça commence par moi » donne dans cette vidéo quelques clés pour limiter l’impact de nos déplacements.
Il évoque notamment le covoiturage et des transports en communs. Mais quand on sait qu’en ville, la plupart de nos trajets font moins de 3 km, on se dit que le TOP du TOP reste la mobilité douce.
La mobilité douce : meilleur allié pour se déplacer en ville
Sur des trajets courts, entre la voiture et la mobilité douce (trottinette, vélo), il n y a pas photo…
La mobilité douce est plus rapide, moins cher et meilleure pour la santé.
Pourquoi ?
Parce qu’on fait du sport tous les jours, mais aussi parce que l’air à l’intérieur de l’habitacle d’une voiture est plus pollué que l’air extérieur.
En fait, comme les nouvelles offres de mobilité dépendent fortement des fournisseurs de transport du premier ou du dernier kilomètre, la fabrication peut rapidement atteindre un point où elle produit plus de gaz à effet de serre que le produit ne promet d’en réduire. À mesure que chaque nouvelle société de mobilité se développe, l’impact de sa production sur l’environnement augmente. Je suis tout à fait favorable à la micro-mobilité, mais nous devons garder à l’esprit ces coûts cachés.
Allons un peu plus loin dans cette idée. L’Agence américaine pour la protection de l’environnement dispose de données révélatrices sur les secteurs qui génèrent le plus de gaz à effet de serre dans le monde. La production d’électricité et de chaleur arrive en tête (25 %), suivie de l’agriculture, de la sylviculture (exploitation des arbres) et des autres utilisations des sols (24 %), puis de l’industrie (21 %). Les transports arrivent en quatrième position, avec 14 %. Si l’on examine les émissions par pays, la Chine est responsable de 30 % et les États-Unis de 15 % de tous les gaz à effet de serre produits dans le monde.
Tous les yeux sont tournés vers l’Union européenne pour qu’elle normalise et réglemente le secteur de la mobilité. Mais l’Union européenne a une empreinte relativement faible, puisqu’elle n’est responsable que de 9 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Bien entendu, l’UE doit veiller à réduire ses émissions et à améliorer son secteur de la mobilité, mais qu’en est-il des autres pays et des autres industries ? Si nous commencions à agir sur la base de données réelles, je pense que nous suivrions un chemin très différent (et plus rapide) vers un avenir propre que celui que nous suivons actuellement.
Jusqu’à présent, il semble que nous n’ayons examiné que certains aspects de la lutte contre le changement climatique. Ce sont des étapes importantes, mais si nous produisons trop de choses – y compris des solutions vertes – notre planète en souffrira. Pour construire un avenir meilleur, nous devons avoir une vue d’ensemble, agir sur la base de faits et faire de l’ingénierie inverse à partir de là. Je suis presque certain qu’une approche unifiée et collaborative sera l’ingrédient clé de toute solution que nous proposerons.