La micro-mobilité est un terme qui s’est récemment glissé dans le langage courant des citadins, et même dans le monde de la technologie (souvent utilisé dans sa version anglaise « micro mobility« ).
La micro-mobilité désigne la famille des petits véhicules légers comme les vélos électrique, les vélos pliables, les hoverboard, les trottinettes électrique, les gyroroue, les skateboard électriques, et tous les autres engins à moteur électrique que l’on voit fleurir dans les ville, sur les pistes cyclables et les trottoirs.
Les informations sur la micromobilité sont encore aujourd’hui compliquées à trouver, et souvent se contredisent, tant le sujet est récent. Vous trouverez ici notre résumé de la micromobilité à l’heure actuelle : pourquoi l’utiliser ? les engins de la micromobilité et ce que dit la loi en 2020.
Les moyens de micro mobilité
La micromobilité désigne les véhicules fonctionnant à des vitesses généralement aux alentours de 25 km/h et idéales pour des trajets court, de moins de 10 km. La micro-mobilité peut être personnelle ou partagée, électrique ou manuelle, même si nous remarquons une vraie tendance à l’électrique, qui offre de nombreux avantages.
La trottinette électrique
La trottinette électrique est la grande gagnante de la micromobilité. En 2020, son succès n’est plus à prouver. Les rues en sont littéralement envahies. On distingue les flottes de trottinette électrique en location (Lime, Uber, etc) et les trottinettes électriques personnelles.
Les prix ont énormément baissé depuis plusieurs années. On peut aujourd’hui trouver une très bonne trottinette électrique aux alentours de 500 – 700€.
Les vélos électriques
N’importe quel type de vélo dispose aujourd’hui d’un équivalent électrique. Que vous soyez plutôt tout terrain, route ou citadin adepte des transports en commun, vous trouverez un vélo électrique adapté à votre usage. Privilégiez les modèles les plus légers et surtout ceux avec un moteur au pédalier, le type de moteur le plus agréable au quotidien.
Un bon vélo électrique durable peut aujourd’hui être trouvé pour moins de 1000€.
L’hoverboard
Inspiré du film Retour vers le futur, le hoverboard a connu un succès fulgurant en 2017 avant que les ventes ne commencent à se stabiliser en 2020. Son look est inspiré du film Retour vers le futur et son fonctionnement est assez simple, ce qui en fait le moyen de transport préféré des jeunes adolescents : il suffit de transférer son poids vers l’avant pour avancer, et se pencher vers l’arrière pour freiner.
Son utilisation en ville n’est pas toujours évidente, et la raison est simple : les routes ne sont pas vraiment adaptées aux petites routes des hoverboard.
Un hoverboard peut aujourd’hui être acheté aux alentours de 300 – 400€.
La Gyroroue
Surtout concentrée à Paris, la communauté gyroroue (ou monoroue) ne cesse de croitre en province. Elle est réservé à un public sportif et amateur de sensations fortes car elles peuvent atteindre des vitesses de pointes allant jusquà 45km/h. Le principe est le même que pour le hoverboard : se pencher en avant pour avancer, et en arrière pour freiner. Il faut cependant avouer que la prise en main, notamment l’équilibre demande un peu de temps.
Les gyroroues se vendent aujourd’hui entre 800 et 2000€.
Le marché de la micro-mobilité en pleine révolution
Voici une vidéo de nos confrères du journal les Echos qui parle du boom de la micro-mobilité
Les données sont encore rares, mais de son côté, Le Monde parle de 1 million de ventes de trottinettes par an en France, notamment grâce à Decatlon qui a contribué à la populariser. On y apprend également que le marché de la trottinette électrique double tous les ans !
Selon une étude réalisée par La Fédération des Professionnels Micro-Mobilité (FP2M) et l’entreprise proposant des solutions de mobilité Smart Mobility Lab, plus de 100 000 trottinettes électriques ont été vendues en 2017. Côté hoverboard, on parle de plus de 300 000 ventes. Ce baromètre dévoile des chiffres impressionnant, surtout quand on les croise à l’affirmation du Monde.
La loi face à la nouvelle mobilité urbaine
En l’absence d’une définition consensuelle de la micro-mobilité, les villes se sont efforcées de normaliser les réglementations applicables aux différents modes. Elles ont élaboré des approches de catégorisation pour les différents modes de micro-mobilité en fonction du poids, de la vitesse et de la puissance.
Un concept qui gagne en popularité est l’idée de concevoir des voies de transport individuel léger pour inclure davantage les modes de micro-mobilité autres que la bicyclette. En accord avec les pistes cyclables ou les pistes cyclables protégées, les voies de transport individuel séparent physiquement les utilisateurs de la micro-mobilité de la circulation des véhicules dans les rues et des piétons sur les trottoirs.
Les véhicules allant jusqu’à 45km/h sont-ils considérés comme des moyens de micro-mobilité ?
Cependant, les véhicules dont la vitesse maximale est supérieure à 45 km/h ou ceux qui sont alimentés par des moteurs à essence ne sont pas vraiment considérés comme appartenant à la famille de la micro-mobilité.
Les motocyclettes et les scooters, par exemple, ne sont pas inclus dans cette définition. Comme les nouveaux dispositifs continuent à proliférer, cette définition est censée inclure les modes actuels et les éventuels modes futurs.
Pourquoi la micro-mobilité est-elle indispensable ?
Les villes sont de plus en plus densément peuplées, avec une croissance continue prévue. L’ONU prévoit que plus des deux tiers de la population mondiale seront des citadins d’ici 2050. Cela signifie qu’un plus grand nombre de personnes dans les villes devront avoir accès à des services de mobilité flexibles, fiables et abordables pour de nombreux types de déplacements différents.
Nous savons déjà que les villes n’ont pas assez d’espace pour déplacer et stocker les voitures privées de tous ces nouveaux résidents, et que les embouteillages rendent la conduite moins compétitive par rapport aux autres modes aux heures de pointe. Sans parler des menaces que les voitures font peser sur la sécurité et la qualité de l’air pour tout le monde.
Les villes doivent repenser leur paysage urbain pour s’adapter à l’évolution des besoins de mobilité des habitants. Cela signifie qu’il faut créer des espaces sûrs et fonctionnels pour les personnes qui n’utilisent pas la voiture, à savoir les piétons et les personnes utilisant des modes de micro-mobilité. La plupart des déplacements urbains se faisant sur une distance inférieure à cinq kilomètres, la micro-mobilité est une occasion idéale pour se déplacer rapidement, de manière autonome et, surtout, sans émettre de polluants nocifs.
Comme la micromobilité continue de croître et d’évoluer, les villes devront soutenir ce mode de transport avec un programme progressiste et des politiques tournées vers l’avenir.
En résumé, la micro-mobilité a de nombreux avantages :
- Réduire la pollution atmosphérique et les congestions des routes
- Gagner du temps lors des déplacements du quotidien
- Elle ne nécessite que peu d’investissement pour les communautés urbaines (adaptation des infrastructures, mise en place de pistes cyclables)
- Les engins sont durables et pratiques (facilement transportables dans les transports en commun par exemple, on les emmène partout)