Je partage ici quelques réflexions et suggestions sur le problème du dernier kilomètre. N’hésitez pas à réagir en commentaire. Le débat est ouvert !
Qu’appelle t-on le dernier kilomètre ?
La façon dont les gens se rendent à leur travail, se divertissent ou font leurs courses change radicalement. Les opportunités technologiques d’une part et les préoccupations climatiques d’autre part modifient le comportement des consommateurs. La mobilité future améliorera la qualité de la vie en offrant un transport porte-à-porte sans friction, rapide, flexible et durable.
Le « dernier kilomètre » est une expression inventée dans le secteur des communications, qui signifie la distance entre le centre de contrôle du fournisseur et la porte d’entrée du client. Utilisé dans le domaine de la mobilité et des transports, le « dernier kilomètre » décrit le déplacement des personnes et des marchandises d’un centre de transport à une destination finale (domicile, lieu de travail, centre commercial, institution, etc.).
Pourquoi le dernier kilomètre est souvent un problème ?
Le dernier kilomètre est toujours la partie la moins efficace, représentant jusqu’à 28% du coût total du transport des marchandises, et consommant beaucoup de temps et d’efforts de la part de l’individu en déplacement, car les transports publics ne nous amènent pas entièrement jusqu’à la porte, les places de parking sont difficiles à trouver, et il n’est pas toujours possible d’avoir une voiture ou un vélo.
Et la situation risque de s’aggraver, car la population des villes ne cesse de croître. Cela ouvre des perspectives aux fournisseurs de services de micro-mobilité, tels que les entreprises de location de vélos ou les vendeurs de trottinette électrique, qui peuvent ainsi apporter une contribution importante au dernier kilomètre.
Des solutions
Il se passe beaucoup de choses dans le dernier kilomètre, tant du côté de l’offre de mobilité que de la demande de l’utilisateur.
Du côté de l’offre, les évolutions sont motiveés par la technologie, les nouveaux concepts de services et les partenariats. Il s’agit notamment des services de covoiturage et de vélo, des applications de transport et de navigation, des véhicules électriques ou des plateformes de taxi. Et à l’avenir, les communications de données 5G, les véhicules autotractés et les drones changeront encore plus la mobilité.
Du côté de la demande, le comportement et les attitudes des consommateurs se développent également rapidement. Les consommateurs adoptent le modèle des « services de mobilité ». Ils préfèrent les transports à faibles émissions de carbone et préfèrent consacrer leur temps de déplacement à d’autres activités comme la lecture ou le travail à distance dans les transports publics, plutôt que de rester assis au volant dans un embouteillage.
Pour illustrer l’évolution rapide et l’expansion des possibilités de déplacement, il suffit de se rappeler les possibilités de déplacement du citadin en l’an 2000. Il ou elle pouvait marcher, prendre un taxi ou la voiture ou passer par les transports publics (si disponibles).
Vingt ans plus tard, l’éventail des choix s’est élargi avec les vélos et les trottinettes (partagés et électriques) et les trajets partagés. Et bientôt, les véhicules et les drones autopropulsés entreront également en jeu en tant que facteurs de l’écosystème de la mobilité.
Si cette tendance s’accompagne certainement de certains défis, l’absence de réglementation n’en étant qu’un, les services de micro-mobilité partagés perturbent déjà massivement l’industrie de la mobilité partout dans le monde. Ils facilitent l’accès aux transports publics, réduisent le nombre de voitures en circulation et diminuent notre empreinte écologique, tout en étant rentables.
Les trottinettes électriques, par exemple, sont plus efficaces que les autres modes de transport. Un kilowattheure d’énergie peut permettre à une voiture à essence de parcourir 1,2 kilomètre. Une voiture électrique peut parcourir 6,5 kilomètres. Une trottinette électrique parcourt 133 kilomètres en utilisant la même quantité d’énergie.
Dans le dernier kilomètre, les véhicules non motorisés (vélos, longboards) sont encore plus économes en énergie. Les effets de ces nouveaux modes de mobilité se feront sentir au fil du temps. Leurs effets seront importants et surtout imprévisibles. Mais les décideurs, ici et maintenant, doivent déjà préparer leurs domaines et leurs atouts à ce qui va se passer. Comment les décideurs et les planificateurs urbains doivent-ils se préparer à l’accélération des changements qu’entraîne la mobilité future ?
C’est surtout la demande des citoyens qui décide du succès ou de l’échec des nouveaux modes de déplacement – et ce qui a tendance à se produire avant que la politique n’ait rattrapé son retard, comme l’ont montré l’introduction des trottinettes électriques ou les plateformes de services de taxi dans les villes. Les décideurs devraient donc faire passer l’utilisateur en premier et adopter une approche centrée sur les personnes.
Comme l’ont fait les grandes marques de produits de consommation en adoptant des méthodes commerciales centrées sur le client comme seul moyen de survivre.
La mobilité future a le potentiel de fournir des options de transport plus efficaces et plus durables pour les citoyens. Mais les villes doivent d’abord comprendre ce que cela signifie pour leurs infrastructures actuelles et comment planifier l’avenir.